Philippe Babielle

Conseil & Accompagnement de la Santé Naturelle

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fondamentaux

3 - La relation parent /enfant

4 - Le déroulement de la séance

5 - Le comportement des parents

6 - Les résultats chez chaque enfant

2 - Les techniques utilisées

1 - Des symptômes au "terrain"

 

La relation parent /enfant

 

Les parents qui assistent à la souffrance de leur enfant prennent souvent conscience de la façon dont celui-ci reproduit les schémas familiaux. Ils ont même l’impression de se voir comme dans un miroir et peuvent, avec un peu d’entraînement, ajuster leur état rien qu’en observant leur enfant. Par ailleurs, bien souvent, les parents s’intéressent plus aux problèmes de leurs enfants qu’aux leurs. De cette façon l’enfant a le pouvoir, par sa souffrance, d’aider ses parents à se guérir eux-mêmes. Françoise Dolto avait coutume de s’adresser au tout petit enfant et le remerciait de lui avoir amené ses parents, devant eux très surpris. Mais cette capacité d’être dépositaire génétiquement et généalogiquement des souffrances familiales doit être prise en compte dans une approche globale pour aider l’enfant sur son chemin d’individuation. C. G. Jung nous dit que «La vie non vécue des parents se projette sur les enfants», et de cette façon il conseille aux parents de vivre et non pas de culpabiliser. Mais c’est pourtant la culpabilité qui remonte tout de suite et puissamment de l’inconscient des parents.

 

Remettre l’amour au centre de la relation parent enfant.

L’amour peut être considéré comme une énergie qui intervient dans la création et la construction d’un être humain.
C’est sans doute l’énergie principale, à l’origine de toute vie dans l’univers.  Elle doit donc animer de façon consciente les actions des parents d’adolescents. Leurs parents ne sont ni leur professeur, ni leur thérapeute, ils sont bien plus que cela.

Ils sont leur modèle, leur guide vers les valeurs fondamentales de la vie humaine.

 

La confiance en soi.

En tant que modèles et guides, les parents doivent faire confiance à leur enfant.

Faire confiance à son enfant est le plus beau cadeau qu’un parent puisse lui faire.

Ainsi, il ne lui projette pas ses propres peurs. Le plus difficile pour faire confiance à son enfant est qu’il faut se faire confiance à soi-même. Mais c’est de l’ordre des responsabilités fondamentales de parents, devenir parent c’est s’engager sur le long chemin qui mène vers la confiance en soi. Mais qu’il est long ce chemin, et personne ne nous a prévenu.

Le miroir que représente l’enfant pour son parent, par son comportement, son caractère, ses défauts, est un outil efficace pour aider le parent à reconnaître la direction vers laquelle il pourrait avancer, et travailler sur lui-même.

Il peut reconnaître chez son enfant ses propres peurs, ses propres croyances dévalorisantes qui l’ont conduit à faire ses choix de vie. Ce sont autant de pistes de développement personnel, des pistes de changement.

L’enfant n’entend pas  toujours les mots des parents, c’est pour cela que l’injonction est un mode de communication familiale peu efficace, en tout cas l’enfant est connecté directement avec les émotions qui sont derrière les mots, nous l’avons vu plus haut avec la petite Judith.

L’enfant perçoit donc dans le discours qu’il entend un message caché dont le parent n’a pas conscience lui même.

Au final c’est le comportement global du parent et, bien souvent, tout ce qu’il essaye de cacher à son enfant qui s’imprègne tout au long de sa construction.

A qui aimeriez-vous que vos enfants ressemblent lorsqu’ils auront votre âge ?

C’est la question que me posait un grand psychanalyste alors que je vivais des évènements qui m’amenaient à me questionner sur mon rôle de père. Comme je citais les noms de personnes que j’admirais pour leur ouverture d’esprit, leur humanité, leur épanouissement, il me coupa en me demandant : que devez-vous changer, aujourd’hui et chaque jour, en vous, pour ressembler à ces personnages ?

Je ne cesse depuis d’observer mes enfants se construire, avec admiration et amour tout en étant attentif à ce que je projette sur elles. Bien sûr, le retour des actions qu’opère un parent pour changer n’est jamais immédiat,

il faut donc être patient et persévérant.

 

  • L’état désiré.

    Nous souhaitons tous que nos enfants soient en bonne santé, ne souffrent pas, soient ouverts, joyeux, attentifs et puissent avoir de bons résultats à l’école : en un mot, nous désirons qu’ils soient heureux et épanouis. Mais la vie se charge de mettre sur leur route des difficultés qui les confrontent dés leur plus jeune âge aux notions de douleurs, maladie, souffrance, désadaptation relationnelle. Même si nous savons tous que c’est de cette façon qu’un être humain se construit, devient plus résistant et plus adaptable à son environnement, nous savons également que chaque  symptôme est un message du corps qui exprime sa demande qu’il faut comprendre pour mieux se connaître. A.T.Still, le fondateur de l’ostéopathie disait qu’« il est nécessaire de décrypter le sens des maux pour répondre aux besoins du corps. »

     

  • Pourquoi les médecins nous adressent-t-ils leurs petits patients ?

    L’ostéopathie est reconnue depuis plusieurs années mais souffre encore d’une méconnaissance du publique par manque d’information et une mauvaise intégration dans la filière médicale. Néanmoins, de plus en plus de médecins se tournent vers ces spécialistes car ils reconnaissent leurs compétences et leur efficacité. Ils choisissent donc l’ostéopathie pour aider leurs jeunes patients. La plupart des patients cités ici ont été adressés par leur médecin traitant.

  • Louise

    La maman de Louise l’exprime directement et avoue que cette culpabilité étouffe et perturbe certainement la vie de sa fille, mais elle ne peut s’empêcher de faire tous ses choix de vie en ne pensant qu’à sa fille depuis que son mari l’a quittée. Elle ne vit plus pour elle-même, elle ne vit plus, et Louise lui reproche d’être triste et trop sévère avec elle. Et bien sûr cela renforce sa culpabilité.

  • Judith

    La maman connait ma méthode et amène sa fille en consultation. Alors qu’elle se plaint d’une grande fatigue qui l’amène au bord de la déprime, cette jeune femme est méconnaissable lorsqu’elle est avec sa fille. Alors que la petite pleure et crie, la maman chantonne, lui raconte des histoires en souriant, lui parle doucement, une attitude extrêmement courageuse et admirable sachant dans quel état nerveux elle se trouve. Elle se comporte de cette façon pendant la séance et pourtant rien n'y fait, ni la douceur insouciante de la maman ni les techniques de détente les plus efficaces habituellement. A bout de ressource je demande à la jeune femme de sortir et de me laisser seul quelques instants avec la fillette, ce qu’elle accepte sans hésiter, ne s’attendant à rien de particulier. Je reprends les mêmes  techniques et au bout de 2 minutes le bébé cesse de pleurer, se calme et relâche tout son corps, de telle sorte que je peux enfin travailler efficacement. Inquiète de ne plus rien entendre, la maman revient et vérifie que je n’ai pas bâillonné la petite ; elle constate qu’il en est rien et voit sa fille dans un état de détente qu’elle ne connaissait pas. Mais le bébé se remet instantanément à pleurer à la vue de sa mère qui sourit (presque rassurée). Car pour elle c’est devenu un comportement normal. Comme je fais prendre conscience à cette maman du paradoxe de la situation où les pleurs de sa fille la rassurent, je lui explique en même temps que son bébé exprime une profonde angoisse liée à ce qu’il perçoit inconsciemment de sa maman. Cette prise de conscience provoque une violente réaction de la jeune femme qui éclate en sanglots et m’avoue qu’elle n’en peut plus, qu’elle souffre elle aussi d’une profonde angoisse. Voyant sa maman pleurer Judith se calme et se met à gazouiller tranquillement comme si cette situation était enfin normale, la maman exprime ce qu’elle ressent, elle pleure quand elle est triste et angoissée, elle rit et chante quand elle est joyeuse, pas le contraire. Françoise Dolto explique précisément ce phénomène et exhorte les parents à ne pas essayer de faire semblant devant les enfants car ces derniers ne comprennent pas les mots, ils captent les messages inconscients du comportement de leurs parents, ils saisissent de façon sensorielle, intuitive, l’adéquation entre ce que vivent les parents et ce qu’ils expriment. Et ce tout au long de leur vie d’enfant.

  • Franck et sa maman

    Nathalie se plaint de ne plus pouvoir dialoguer avec son fils Franck, adolescent, autrement que dans l’expression de la colère qu’il déclenche immanquablement chez elle par son comportement. Cette colère est reliée à une émotion qui remonte très loin en elle, lorsqu’adolescente, elle s’est retrouvée en situation d’échec. C'est une colère contre elle-même, si longtemps refoulée, qui n’est toujours pas reconnue. Nathalie a peur inconsciemment que son fils reproduise les mêmes erreurs qu’elle, surtout quand elle observe qu’il a son caractère. Et cela l’empêche de lui faire confiance. De la même façon, personne ne lui faisait confiance à elle et elle souffre cruellement de manque de confiance en elle maintenant, la Nathalie adulte qu'elle est devenue depuis longtemps. Ne faisant pas confiance à son fils, cette maman ne s’adresse à lui que sous la forme d’injonction, ne laissant aucune place pour un espace de liberté créative dont il aurait tant besoin pour se confronter à lui-même. Nathalie se sentant trahie et non reconnue par son fils comme une bonne mère, elle installe la relation dans le conflit permanent tant et si bien qu’il n’y a plus aucune place pour l’expression de l’énergie d’amour filial; le fils pense que sa mère ne l’aime pas et Nathalie pense que son fils ne l’aime pas. Le pire de tous ces sentiments est qu’elle finit par constater avec horreur qu’il se pourrait qu’elle n’aime pas son fils et elle culpabilise encore plus d’être une mauvaise mère.